« Au-delà du lieu de travail partagé, un espace de coworking c’est surtout un état d’esprit ». Combien de fois a-t-on lu cette phrase ? Une vérité que l’on entend partout mais qui manque parfois d’exemples concrets. Chez BAP on a choisi de vous raconter des histoires de coworkers pour illustrer le quotidien de ces écosystèmes. Cette semaine, nous avons discuté avec Sophie Rommens de La Boite à Editer installée à La Locomotive à Gap, Sophie a pris le temps de répondre à nos questions relatives à son quotidien de coworker.
Présentez-nous votre entreprise
J’ai créé une première petite entreprise – conseil en communication en 2010 puis une Maison d’édition – en société – en 2013 : La boite à éditer. Nous sommes spécialisés en édition numérique et plus particulièrement en livres enrichis pour tablettes. Nous écrivons avec des mots bien sur 😉 mais aussi avec des images, des vidéos, du son et des liens vers le web. Nous sommes perpétuellement en changement pour nous adapter à ce qui est une nouvelle espèce de livres. Les possesseurs de tablettes ne sachant pas vraiment qu’on peut aussi lire avec et pas seulement consulter ses mails, jouer ou encore regarder des vidéos. On a fait un pari sur un nouvel usage !
Comment a commencé votre expérience du coworking ?
Thierry et Céline portaient un projet d’espace de coworking à Gap il y a 3 ans. Je venais d’en impulser un ailleurs et de rédiger un article dans le journal départemental sur le sujet. On s’est rencontré. J’ai adoré le lieu : un vieil appartement baigné de lumière avec les tableaux de Céline en guise de portes de placards. Bien loin des espaces hyper modernes aseptisés qui riment souvent avec innovation, open space, collaboratif etc.
Avez-vous de beaux exemples de collaborations entre coworkers à partager avec nous ?
Avec 3 autres coworkers, nous avons répondu à un défi régional (Région PACA) sur l’opendata. On a été sélectionné, puis on a gagné tout en étant les seuls des Hautes-Alpes. C’était génial. Pour la première fois dans nos vies professionnelles, on a été payé pour faire quelque chose pour nous et pas pour un client… Sinon on travaille souvent ensemble même si parfois on est concurrent. Il y a une sorte de règle implicite qui fait qu’on accepte cela et que cela ne pose pas de problème. Je ne sais pas comment l’expliquer mais c’est tout le contraire que de faire le même job en entreprise où la compétition est souvent malsaine alors qu’on travaille pour la même boite. Paradoxal ! En fait je crois qu’on se respecte tous et qu’on est admiratifs des succès des uns et des autres.
Quelle anecdote illustre le mieux l’ambiance au sein de votre espace ?
Des anecdotes, il y en a beaucoup mais ce qui m’a le plus amusé, c’est d’emmener des clients à La Locomotive, et notamment des élus. Perplexes de savoir qu’on pouvait bosser comme ça et être super opérationnel. Comme si le cadre de travail devait être une souffrance pour être crédible. Ca ne veut pas dire que tout est toujours rose. Par exemple, quand on me pique ma tasse, je ne suis pas spécialement souriante. Mais c’est tellement peu comparé à toute la richesse que le lieu apporte. J’y apprends quelque chose tous les jours.