Le bail commercial existe depuis… 1953 ! Mais aujourd’hui, les besoins des entreprises mutent et d’autres solutions paraissent plus adaptées : coworking, télé-travail, bureaux partagés… Dans son rapport, Guillaume SAVARD, associé AGILIA Consulting, s’interroge sur la pertinence du bail commercial.
Des tendances qui s’opposent au bail 3/6/9
Aujourd’hui des tendances lourdes marquent notre économie : la croissance faible, voire nulle, l’incertitude face au futur, l’évolution de l’économie d’usage (ou économie collaborative), la normalisation des nouveaux modes de travail, l’utilisation croissante de la géolocalisation et des usages liés, etc. Ces tendances s’opposent profondément au bail 3/6/9 : propriété avant usage, besoin de visibilité et de stabilité à long terme, manque de flexibilité, etc. On comprend donc que le bail 3/6/9 ne soit plus adapté aux demandes du marché et qu’il soit temps de trouver un nouveau modèle.
Des solutions adaptées à la demande
Guillaume SAVARD propose 3 scénarios différents pour opérer les changements nécessaires :
Scénario 1 : le changement est impulsé par les bailleurs, qui rendent le bail plus flexible et plus accessible avec une offre de services « clé en main ». Les bailleurs les plus importants réorganisent leur parc locatif autour d’immeubles bien placés, multi-locataires, intégrant des services étendus, facturé au poste.
Scénario 2 : le changement est impulsé par les locataires, qui développent une logique de collaboration afin de mutualiser leurs besoins. Cette colocation serait facilitée par les outils de géolocalisation et la mise en commun de données d’utilisation des postes de travail.
Scénario 3 : le changement est impulsé par des tiers, tels que les centres d’affaire, les espaces de coworking ou les « Managed Offices » gérés par des opérateurs spécialisés pour le compte des entreprises.
Le bail 3/6/9 présente encore certains avantages (le droit au renouvellement et le « plafonnement » dans le cadre d’un renouvellement), mais n’est plus adapté à la demande qui souhaite plus de flexibilité pour réduire des coûts de structure encore trop importants à supporter, laissant la place à de nouveaux acteurs naissant.