Comment Hectar réinvente l’agriculture de demain ?
Vous cherchez un espace de travail inspirant au cœur de la nature ? Découvrez Hectar, le plus grand campus agricole du monde, niché dans la vallée de Chevreuse à seulement 40 km de Paris. Bien plus qu’une simple ferme, Hectar est un véritable écosystème dédié à l’agriculture de demain, où se côtoient étudiants, startups, agriculteurs et entreprises dans une ambiance stimulante. Voici tout ce qu’il faut savoir sur ce projet novateur.
Qu’est-ce que Hectar ?
Hectar est un campus agricole nouvelle génération lancé en 2021 par Audrey Bourolleau, ancienne conseillère agriculture d’Emmanuel Macron, et Xavier Niel, le fondateur de Free. Implanté sur 600 hectares dans les Yvelines, ce lieu unique a pour mission d’accélérer la transition vers une agriculture plus durable et rémunératrice, en misant sur l’entrepreneuriat et les technologies.
L’ambition est de former 2000 personnes par an, dont la moitié à un métier agricole, à travers une approche très concrète inspirée de l’École 42. Finis les longs cursus théoriques, place à des formations courtes de 5 semaines à 6 mois en immersion pour devenir chef d’entreprise agricole ou salarié. Le tout dans un cadre privilégié, avec un accompagnement personnalisé par des experts.
Quels sont les enjeux de ce campus ?
Au-delà de la formation, Hectar se veut un laboratoire vivant pour expérimenter l’agriculture du futur. Avec sa ferme pilote de 250 ha conduite en agriculture biologique et régénératrice, le campus montre qu’il est possible de produire en préservant les sols et la biodiversité, tout en dégageant un revenu. Un modèle inspirant, qui prouve que la rentabilité et l’impact positif peuvent aller de pair.
L’enjeu est aussi d’attirer de nouveaux talents dans ce secteur en pleine mutation, en particulier les jeunes et les personnes en reconversion. D’où des initiatives comme le programme Farm’her dédié à l’entrepreneuriat féminin dans l’agriculture. Ou encore l’accélérateur de startups lancé avec HEC pour faire émerger les pépites agri-food tech de demain.
Comment se passent les admissions ?
Pour intégrer Hectar, pas besoin d’un diplôme agricole mais il faut démontrer sa motivation et la solidité de son projet. Le processus de sélection se fait sur dossier puis entretien. Si le profil est retenu, l’apprenant doit s’acquitter de frais de formation de 2500€ en moyenne, qui peuvent être pris en charge par Pôle Emploi, un opérateur de compétences ou une entreprise. Des bourses existent aussi pour les profils éloignés de l’emploi.
Une fois admis, l’apprenant rejoint un écosystème bouillonnant où se mêlent cours, ateliers, mentoring et expérimentations sur le terrain. De quoi booster sa montée en compétences et son réseau, au contact d’intervenants pointus et d’autres apprenants. Avec à la clé un projet professionnel validé et challengé sous tous les angles : économique, social, environnemental.
Quel est le programme de ce campus agricole ?
La formation phare d’Hectar est le parcours « Tremplin » pour devenir entrepreneur agricole en 5 semaines intensives, avec un suivi sur 2 ans. Au menu : définition du projet, immersion en exploitation, structuration du modèle économique… Le tout rythmé par des interventions d’experts, des travaux de groupes et du coaching individuel.
D’autres cursus de 4 à 12 mois forment de futurs salariés agricoles, sur des compétences clés comme le maraîchage bio, la viticulture ou encore l’élevage laitier herbager. Avec des mises en situation sur la ferme pilote du campus, qui sert à la fois de support pédagogique et de démonstrateur.
Hectar propose aussi des formations courtes à destination des entreprises, pour découvrir l’agriculture régénératrice et réfléchir à sa stratégie d’impact. Sans oublier l’accélérateur de startups qui booste chaque année une vingtaine de jeunes pousses agri-food tech, en leur offrant un accompagnement sur mesure pendant 4 mois.
Quelles sont les critiques face à ce nouveau concept ?
Comme tout projet qui bouscule les codes, Hectar suscite des réactions contrastées. Certains acteurs de l’enseignement agricole classique voient d’un mauvais œil l’arrivée de cet établissement privé, qui ne délivre pas de diplôme reconnu par l’État. Ils craignent une forme de concurrence déloyale et une approche trop centrée sur l’entrepreneuriat.
Des syndicats agricoles comme la Confédération Paysanne dénoncent aussi un modèle élitiste, déconnecté des réalités de terrain et inféodé aux intérêts privés. Le fait qu’Hectar soit adossé à de grands groupes agroalimentaires et à des personnalités controversées comme Xavier Niel ne rassure pas sur son indépendance.
Pour autant, les premiers apprenants semblent séduits par la démarche et les outils que leur apporte Hectar pour monter leur projet. Beaucoup apprécient cette approche sur mesure, ancrée dans la pratique, qui leur permet d’avancer vite et bien. Avec l’espoir de rejoindre une agriculture plus durable et épanouissante.
Vous l’aurez compris, Hectar n’est pas une école comme les autres. C’est un pari audacieux pour réconcilier agriculture et société, en pariant sur l’humain, le numérique et l’écologie. Un beau défi qui mérite qu’on lui laisse sa chance, pour construire ensemble les fermes de demain. Et si ce lieu atypique vous inspire pour travailler, sachez que des espaces de coworking et de séminaires y sont ouverts à la réservation. De quoi allier performance et sens, le temps d’une journée ou d’une semaine au vert. Tentant non ?
