A l’heure où de nouvelles générations entrent dans le monde de l’entreprise, et que ces dernières bousculent les codes de l’entreprise classique, de nouveaux modes de management font leur apparition. Alors que l’entreprise adopte de plus en plus d’outils et de lieux pour augmenter la collaboration (voir notre article sur le corpoworking), son socle a du mal à bouger. En réponse à cela, une tendance croît : l’effacement des hiérarchies. C’est dans ce contexte qu’est apparue et que s’est développée l’holacratie.
Nouveau mode de management horizontal, l’holacratie repose sur l’autonomie et la responsabilité de chacun au sein de l’entreprise. Le but étant de créer des organisation plus agiles, en s’affranchissant de l’organisation pyramidale classique. On passe à une organisation « en cercles ». Chaque employé agit comme un entrepreneur en son périmètre.
La disparition de l’organigramme
L’holacratie porte peu d’intérêt à l’organigramme de l’entreprise. Les activités de l’entreprise sont divisées en unités de travail, qui donneront lieu à des rôles. Chaque collaborateur de l’entreprise est indépendant – il n’encadre ni n’est encadré par personne – et est en charge de plusieurs rôles, en fonction de ses compétences. Parfois leader (dans son rôle) sur une activité donnée, il est suiveur dans d’autres, sans distinction de fonction issue de l’organisation traditionnelle.
Des missions au service d’une raison d’être
Ce qui guide les actions de chacun n’est plus la décision d’un leader charismatique ou d’un chef, mais la raison d’être de l’organisation. Pourquoi l’organisation existe-t-elle et quel est le rôle qu’elle a à jouer ? Définie en amont, elle agit comme une finalité et oriente les actions des différents rôles. A titre d’exemple, Scarabée Biocoop (coopérative de magasins bio), qui a opté pour cette méthode de management, a défini sa raison d’être sous les trois mots de « Bio, Créateur, Exemplaire ».
Afin d’aider les organisations dans la mise en place de l’holacratie, certaines organisation mettent en place une Constitution. Elle définit les règles du jeu et, sans être contraignante, aide à orienter l’installation du système dans l’organisation.
L’holacratie n’est pas que pour les petits
Contrairement aux idées reçues, le management en cercles n’est pas que pour les TPE. Si une des premières entreprises à s’y être mise est le pionnier de la vente de chaussures sur internet Zappos (tout de même 1500 salariés), des organisations comme Décathlon, Danone ou Castorama on tenté l’expérience. La question réside plus dans la culture d’entreprise que dans sa taille. L’holacratie, une expérience à adapter plus qu’un modèle figé.
Et s’il vous parait un peu compliqué de changer vos méthodes de management dès aujourd’hui, vous pouvez toujours opter pour d’autres solutions pour faire changer les lignes dans votre organisation : en commençant par l’aménagement de vos bureaux !