En cette période de Jeux Olympiques, on a une pensée toute particulière pour l’un de nos clients préférés sur LiNK et chez BAP : Fabrice Jeannet, notre champion olympique, qui a ouvert Coolworking il y a maintenant 4 ans.
En 2004 et 2008, à Athènes puis à Pékin, Fabrice Jeannet est médaillé d’or par équipe durant les Jeux Olympiques. A Pékin, il sera aussi médaillé d’argent à l’épée. Pour BAP, il revient sur ses moments forts des JO ainsi que sur sa reconversion en tant que gérant d’un espace de coworking.
I. Les Jeux Olympiques, une compétition atypique
_Qu’est-ce qui est le plus dur durant la compétition ?
Les Jeux Olympiques sont vraiment une compétition à part. Alors que ce n’est pas la compétition la plus dure car tous les grands athlètes ne sont pas tous sélectionnés en comparaison à d’autres compétitions, ça reste la compétition la plus stressante pour sa médiatisation et sa rareté. L’escrime est un sport dans lequel la France est forte et qui est assez pratiqué mais très peu médiatisé autrement que pendant les JO. Les retombées médiatiques potentielles sont énormes à ce moment-là et cela ajoute encore à la pression. En plus de cela, les Jeux ont lieu tous les 4 ans donc on se demande toujours si c’est notre dernière chance de participer.
_Quel est ton meilleur souvenir ?
J’en ai 2 qui m’ont particulièrement marqué. A Athènes en 2004, après la cérémonie d’ouverture, tous les athlètes étaient au restaurant olympique. A ce moment-là, une syrtaki est passée dans les hauts parleurs et tous les athlètes se sont mis à danser. A Pékin en 2008, encore après la cérémonie d’ouverture, les athlètes attendaient tous dans un grand gymnase avant de se faire appeler pour faire le grand défilé par pays. A ce moment-là, les néo-zélandais ont tous décidé de faire un super haka. De la même façon la France avait entonné une Marseillaise avant son entrée sur la piste. Les JO ce sont aussi des moments très forts et très patriotiques. Enfin les 2 fois où mon équipe a été médaillée d’or c’était un moment exceptionnel.
_Est-ce qu’il y a une bonne entente entre les sportifs ?
Les Jeux ça reste une expérience particulière où tout est démesuré car on est dans un véritable village, une sorte de ville multiculturelle, et beaucoup de lieux permettent d’échanger et de croiser différentes délégations un peu partout. A Pékin les villages étaient immenses et très bien faits, c’était un lieu très propice aux rencontres. Ce sentiment de partage et d’échange est en même temps mélangé à un sentiment patriotique fort. Je restais quand même beaucoup avec la délégation française mais j’ai rencontré plein de monde et il y avait une bonne ambiance.
_Est-ce que tu avais un rituel particulier avant une compétition ?
Non je n’en ai jamais eu. De la même façon, quand je parlais du stress, je n’ai pas fait appel à de préparateur mental quand je pratiquais le sport à haut niveau.
_Enfin, on était obligé de demander… Est-ce que la rumeur selon laquelle les athlètes… pratiqueraient beaucoup d’activités physiques nocturnes durant les JO est vraie ?
(Il rigole) Pour ma part j’étais en couple en 2004 comme en 2008. Mais oui généralement ce sont des athlètes plutôt jeunes… plutôt sportifs et toniques donc oui il doit y avoir des activités nocturnes sympathiques.
II. La reconversion préparée de Fabrice Jeannet
_Tu pratiques encore l’escrime ?
Oui. En 2008 j’arrêtais la compétition à très haut niveau car j’avais moins de sensation, de motivation et des moins bons résultats. Cette année j’ai participé au championnat d’Europe avec Rodez et nous avons été sacrés champions, mais ce sera ma dernière année en compétition.
_On dit que la reconversion est difficile pour les sportifs, ça a été le cas pour toi ?
Pour ma part, j’avais préparé ma reconversion et obtenu une licence pro en informatique. J’avais déjà signé un contrat avant de partir pour les JO en 2008.
III. De champion olympique à gérant d’un espace de coworking
_Pourquoi avoir choisi d’ouvrir un espace de coworking ?
Alors que je travaillais encore pourune société d’informatique en région parisienne, j’ai déménagé à Bordeaux. Comme la boîte n’avait pas d’antenne sur place je me suis trouvé un espace de coworking et ça a plus ou moins été un coup de foudre J’ai eu envie d’ouvrir mon espace car je savais que cette façon de travailler était prometteuse. Avec 2 autres associés, dont un autre champion d’escrime, on a lancé Coolworking.
Lire aussi : 3 question à Fabrice Jeannet de Coolworking
_Y-a-t-il des points communs entre l’entrepreneuriat et le sport de haut niveau ?
Oui bien sûr à commencer par la prise de risque bien entendu. Un entrepreneur comme un sportif de haut niveau se donne le défi de réussir et cela demande de travailler assidûment et d’avoir du mental. Le coworking ressemble aussi au sport pour son esprit d’équipe. Dans mon cas, je dois faire vivre la communauté de notre espace tout autant que je devais composer avec mon équipe lorsque j’étais sportif.
_Est-ce que tu diffuses les JO dans ton espace de CW ?
Je viens tout juste de rentrer des Etats-Unis et il n’y a plus beaucoup de monde en plein moins d’août mais en effet il est possible que j’installe le vidéo-projecteur, comme on l’avait déjà fait avec Roland Garros.
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