Sur 250 m² au cœur de Paris, entre la Bourse et le Palais-Royal, l’espace de travail collaboratif Soleilles Cowork est entièrement dédié aux travailleurs nomades. Dans ce lieu innovant, des animations sont proposées régulièrement aux adhérents pour les aider dans le développement de leurs activités professionnelles : présentation des activités, offres mutualisées, proposition d’ateliers et de formation par les membres, pique-nique collaboratif… Sandrine Benattar, à l’origine de la création du lieu, revient sur les débuts de l’espace et rappelle l’utilité d’un espace de coworking : l’indépendance sans la solitude !
Quel est votre parcours professionnel ?
Après l’ESSEC, j’ai travaillé dans des départements marketing de grands groupes, Fisher-Price, Mattel et Altran, créatrice d’Enfandises.com, développement de social business.
Racontez pourquoi vous avez créé Soleilles Cowork ?
J’ai toujours cherché à travailler dans des domaines porteurs de sens pour moi: valeurs ludo-éducatives, création d’une marque dédiée aux jolies-phrases-que les enfants-disent, participation à une plate-forme communautaire de micro-crédit. J’ai expérimenté le travail de chez soi, j’en connais les difficultés… J’ai rapidement rejoint quelques réseaux professionnels. Et le projet de Soleilles germa : ouvrir un lieu où tous les professionnels nomades à l’aise dans la collaboration, pourraient dans un même lieu, dans Paris, aux horaires normaux de bureaux, converger, échanger, s’épauler, transmettre, trouver des contacts professionnels, faire leurs réunions, avoir une place de marché où trouver de l’énergie et stimulation, des projets où s’investir, sur lesquels s’engager, “gagner de l’argent mais pas seulement”, tisser des relations. L’intérêt de l’indépendance sans la solitude. Des collaborations, de la production de valeur matérielle et immatérielle. Le tout dans un lieu avec une touche et une équipe d’animation féminine. Avec des professionnels étrangers de passage qui ouvriraient et positiveraient l’ensemble, pour lutter contre le négativisme ambiant. J’ai eu cette idée en octobre 2009 et l’espace a été l’un des tout-premiers à ouvrir à Paris en 2011. Entre temps, j’ai rencontré les 4 autres mousquetaires de cette aventure qui ont rendu cette vision concrète.
Avez-vous une anecdote à nous raconter sur la vie en communauté ?
Les grands moments de bonheur d’un CHO (Chief of Happiness Officer / autrement dit gestionnaire d’espace) sont les rencontres que ce genre d’espaces provoquent, rencontres professionnelles, amitiés, hasards heureux, mises en relation, échanges enrichissant entre coworkers, développement de business, échanges de compétences. Pour moi, ce sont plus que des anecdotes. En revanche, je partage volontiers notre dernier fou-rire : quand on a réalisé, qu’en ce moment les startups chez Soleilles s’appellent Send Me Love, Première Position, et Youphil … Et qu’aujourd’hui, il y avait des crêpes à la machine à café pour la Chandeleur.